Dans un monde en perpétuelle évolution, les attentes sociétales à l’égard des entreprises ne cessent de croître. Les pressions environnementales, sociales et éthiques se font de plus en plus fortes. Dans ce contexte, la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) ou des organisations (RSO) s’impose comme un impératif, non seulement moral, mais aussi économique. Thierry Legrand, Expert-Comptable, Associé et Directeur Général d’Exponens, aborde l’importance d’accompagner les PME dans leur démarche RSE, dans une tribune pour GPO.fr.
Adopter une démarche RSE est non seulement un acte social et environnemental, mais également une assurance de pérennisation de son modèle de développement. Les grandes entreprises ont largement embrassé cette transition, mais pour les PME, le chemin peut sembler complexe et coûteux. Comment les accompagner dans cette démarche RSE et quelles sont les étapes clés ?
1. Sensibilisation
La première étape consiste à sensibiliser les dirigeants et les salariés à la RSE. Ils doivent comprendre que celle-ci ne se limite pas à une simple stratégie de communication, mais qu’elle s’inscrit dans une logique de durabilité à long terme. Il est possible d’effectuer des formations pour comprendre les enjeux assez rapidement. Cependant, ce que nous constatons est que l’auto-formation reste la pratique la plus répandue grâce à des articles, e-learnings, guides, vidéos explicatives et surtout en pratiquant.
2. Gouvernance
La gouvernance de l’entreprise doit se saisir directement du sujet, pour la survie de cette stratégie RSE. Elle assurera la coordination, la supervision et le pilotage des initiatives liées à la RSE au sein de l’entreprise. Elle incarne l’engagement de l’organisation envers la RSE et garantit une approche structurée et cohérente dans la mise en œuvre des actions.
Cependant, pour que cette gouvernance puisse pleinement remplir son rôle, il est nécessaire de lui consacrer du temps et des ressources. La RSE ne peut être intégrée de manière efficace dans le fonctionnement quotidien de l’entreprise que si elle bénéficie d’un suivi continu et d’une attention soutenue. Elle doit être incarnée au niveau de la direction et de personnes volontaires de tout niveau et des différents métiers composant l’entreprise.
3. Diagnostic RSE et benchmark
Chaque entreprise est unique et doit adapter sa démarche RSE à ses spécificités. Un diagnostic RSE permet d’évaluer et valoriser les pratiques actuelles de l’entreprise, d’identifier ses forces et ses faiblesses, ainsi que les opportunités d’amélioration. Cela peut se réaliser à travers d’audits internes ou externes, réalisés par des experts en RSE ou des auto-diagnostiques de performance RSE.
Dans un deuxième temps, il est essentiel de comprendre son environnement et de définir une position stratégique par rapport à ses concurrents. Cela peut impliquer la réalisation d’un benchmark des pratiques RSE, afin d’évaluer où se situe l’entreprise par rapport aux standards du secteur et d’identifier les meilleures pratiques à adopter.
4. Elaboration d’une stratégie RSE
La RSE ne doit pas être perçue comme une activité annexe, mais comme un élément intégré à la stratégie globale de l’entreprise. Elle doit être prise en compte dans les décisions et toutes les activités, de la chaîne d’approvisionnement à la relation avec les parties prenantes.
Sur la base du diagnostic et benchmark, il est nécessaire de…
Source : Tribune de Thierry Legrand dans GPO.fr – 05 avril 2024